Durant la campagne d’Allemagne de 1805 Napoléon découvre ses talents de meneur d’hommes.
Il réalise un formidable coup d’éclat à Elchingen le 14 octobre. Pour cela, il deviendra en 1808 duc d’Elchingen. Il ne participe pas à la bataille d’Austerlitz. Commandant néanmoins l’aile droite de la Grande Armée, le Maréchal Ney chasse du Tyrol l’archiduc Jean, emportant de belles victoires.
Il est ensuite Malmené à Iéna où il se serait fait encerclé sans l’intervention du maréchal Lannes.
L’année suivante en 1807, grâce à son arrivée sur le champ de bataille, la bataille d’Eylau est une victoire. Friedland confirme également son courage et sa ténacité.
Jaloux de certains de ses collègues il est aussi colérique que courageux. Il déteste le maréchal Soult par exemple. “le Rougeaud” provoque des conflits en Espagne. Cela lui vaudra aussi quelques passes d’armes avec Napoléon et d’être démis de son commandement en 1811.
Le maréchal va se rattraper brillamment en Russie. En effet, son comportement à la Moskowa mais surtout durant la retraite, sont devenus légendaires ! A Krasnoi, il est à la tête d’une arrière garde de seulement 6 000 hommes. Harcelé par des cosaques et des troupes russes quasiment deux fois plus nombreuses, il parvient à rejoindre le reste de l’armée. À quel prix ! Plusieurs jours de manœuvres que d’aucun aurait jugé désespérées. Lors de la victoire de la Bérézina (qui fut bien une victoire française), ses cuirassiers parviennent à faire près de 5 000 prisonniers !
Le Maréchal Ney de retour de la campagne de Russie
Cette campagne restera certainement sa meilleure. Il est proclamé prince de la Moskowa par Napoléon.
Sa campagne d’Allemagne en 1813 sera moins heureuse. Ses indécisions à Bautzen vont empêcher Napoléon d’empocher la victoire décisive qui lui manque. A Dennewitz, ses mouvements de troupe sont incompréhensibles et il subit le courroux de l’Empereur. Il ne parvient pas non plus à être décisif à Leipzig.
Après une campagne de France là aussi difficile mais héroïque à bien des égards (notamment à Montmirail), il presse Napoléon d’abdiquer début avril. Il se rallie ensuite avec entrain aux Bourbons et au nouveau roi Louis XVIII. Il est fait Pair de France. Lorsqu’il apprend le retour de l’île d’Elbe et le débarquement de son ancien maître le 1er mars 1815, il jurera devant le roi de ramener l’Empereur déchu dans une cage de fer.